Pas de photos pour cette fois-ci ou autre récit paradisiaque mais plutôt un article à caractère informatif.
Parce que Mayotte c'est aussi cette vérité moins plaisante.
Pour celles et ceux qui veulent bien prendre un peu de temps pour lire ces extraits parus dans le monde. Ils expliquent vraiment très bien la réalité de tous les jours.
Derrière la carte postale.....😔😔😔
Catastrophe migratoire à Mayotte
L'île est débordée par l'afflux de migrants des Comores. Fonctionnaires et associatifs ne cachent plus leur désarroi
Si les tropiques ont bien voulu doter Mayotte des faveurs d'un lagon aux eaux turquoise et du privilège des tortues marines, un sérieux mal ronge ce gros caillou français perdu au milieu de l'océan Indien. Sa cause s'écrit depuis longtemps au dos de la carte postale : l'immigration en provenance des Comores, quatre îles distantes de 70 kilomètres. Les flux en provenance du 139e pays le plus pauvre au monde sur 182 ont atteint des proportions telles que si des médecins examinaient Mayotte, ils concluraient sans doute à son état d'épuisement.
Pour rejoindre l'île, devenue le 101e département français en 2011, des dizaines de Comoriens risquent leur vie tous les jours depuis des années à bord d'embarcations de fortune, appelées les kwassas. La pression est telle que le rapport démographique a atteint des records : 40 % des 212 000 habitants de Mayotte sont désormais d'origine comorienne ( 25 % depuis 2007). La plupart sont en situation irrégulière. Même l'éducation nationale ne suit plus : 25 % à 40 % des élèves sont issus de familles sans papiers.
Un constat si grave, outre le millier de morts causés en dix ans par les naufrages, qu'en juillet, deux mois après l'arrivée de François Hollande à l'Elysée, la Place Beauvau, le Quai d'Orsay et le ministère de l'Outre-Mer ont envoyé un haut fonctionnaire, Alain Christnacht, pour dresser un état des lieux. En octobre, il a rendu sans publicité un rapport accablant. Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, s'est déplacé dans la foulée, du 22 au 24 novembre, et Le Monde a pu l'accompagner.
A peine débarqués, l'abattement se lit partout à Mayotte. Moins sur les collines verdoyantes, où le climat a favorisé la pousse de manguiers et de fleurs d'ylang-ylang, que sur les visages des associatifs et fonctionnaires qui tentent de maintenir à flot le territoire. Dans leurs bureaux fatigués, au bout de routes cabossées, dans une économie ruinée par la vie chère et l'insularité, ils confient leur désarroi.
Une fatigue qui semble affecter jusqu'aux services de gendarmerie, premiers acteurs de la lutte contre l'immigration irrégulière. Avec les policiers, ils sont plus de 600 sur l'île. Leur effectif a triplé en dix ans. Mais ils sont de plus en plus nombreux à laisser poindre leurs interrogations sur le sens de leur travail. Une tâche qui consiste à continuellement tenter de faire la différence, en mer, entre bouts de bois, houle et bateaux de migrants indifféremment captés par leur radar.
Ces fonctionnaires sont les premiers effarés par le coût de cette inlassable surveillance. Leurs bateaux utilisent plus de 100 litres d'essence par heure. Leurs moteurs à 30 000 euros pièce s'usent les uns après les autres à force de remorquer les kwassas interceptés. Pour un résultat de surcroît relativement médiocre : une embarcation sur trois empêchée d'atteindre Mayotte.
Au tribunal de grande instance, un bâtiment défraîchi logé au-dessus d'une boulangerie, juges et magistrats ne sont pas plus vaillants face au Défenseur des droits. Le procureur lui-même, Philippe Faisandier, reconnaît " l'abattage " dans lequel est embarquée l'administration avec les expulsions : environ 20 000 par an, soit autant que toutes celles de métropole.
Si toutes les infrastructures sont en difficulté à Mayotte, cette situation n'est pas qu'un enjeu local. Elle concerne directement Paris. Un indicateur parmi d'autres permet d'en prendre la mesure : la quasi-totalité des jeunes arrivant en métropole après un début de cursus sur l'île - dont des Comoriens devenus français - sont en échec scolaire ou professionnel.
Faute de patients solvables, le système de santé est aussi proche de l'effondrement. Les soins sont gratuits pour les plus démunis qui ont une pathologie très grave ou dont le pronostic vital est engagé. Ce qui attire des embarcations entières de Comoriens malades, dont beaucoup de handicapés. Dans le même temps, le suivi des pathologies bénignes est compliqué car l'accès à la Sécurité sociale est conditionné à la régularité du séjour.
Or, une fois à terre, les Comoriens vont gonfler les rangs de baraques en tôles - les " bangas " - qui mitent les collines en terre rouge de l'île. A la saison des pluies, on y patauge dans la boue. L'été, la chaleur y est écrasante. Comme dans celle de Mwalimu, un Comorien de 11 ans. Après toute une bataille juridique, Médecins du monde a obtenu que l'enfant, atteint de difficultés psychomotrices, ait un fauteuil roulant. Soit " dix ans après son arrivée ", calcule sa mère.
Dans ces quartiers, la police aux frontières (PAF) effectue régulièrement des descentes pour des contrôles d'identité. Un " sale boulot ", résume un haut fonctionnaire. Qui se fait en outre dans un contexte juridique " précaire ", selon la formule pudique du procureur de Mayotte. La PAF passe en effet son temps à tenter de distinguer les sans-papiers des Mahorais, tous noirs de peau, sans officiellement faire de contrôle " au faciès ".
La lutte contre l'immigration aboutit parfois à des situations ubuesques. Comme sur l'îlot M'tsamboro au large de Mayotte : les passeurs abandonnent régulièrement leurs passagers sur ce bout de terre inhabité. En attendant de trouver un moyen de rejoindre la côte, les migrants peuvent y passer des jours sans rien d'autre que de l'eau de pluie et les fruits des arbres. Or, la géographie veut que l'îlot soit situé à juste quelques mètres d'un splendide banc de sable blanc qui apparaît à marée basse : l'une des attractions touristiques de Mayotte. " Faute d'argent, un migrant y a passé une fois trois mois ", a raconté au Monde un pêcheur mahorais qui confiait facturer jusqu'à 200 euros le passage.
De fait, les relations historiques entre Mahorais et Comoriens compliquent les solutions au sort de Mayotte. Les Comoriens servent notamment de main-d'oeuvre bon marché aux Mahorais : dans le secteur de la pêche, 25 % des employés sont sans papiers. Quand un naufrage a lieu, la morgue reste rarement avec les cadavres sur les bras. Les victimes ont la plupart du temps de la famille déjà présente à Mayotte qui avait été prévenue de leur arrivée...
Depuis peu, des demandeurs d'asile venus de l'Afrique des Grands Lacs débarquent aussi à Mayotte. Mais l'Etat ne finance que 15 places d'accueil dans une petite association, Solidarité Mayotte. Le temps moyen d'examen des dossiers est de cinq ans. Et quand une délégation de l'instance de recours des réfugiés, la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) est passée, en novembre, après trois ans d'absence, elle a examiné 700 dossiers en trois semaines.
Pour se loger, ces Africains s'agglutinent à leur tour avec les Comoriens dans les bidonvilles. Faute de ressources, les femmes - à l'instar des sans-papiers - n'ont d'autre choix que de se prostituer pour payer les loyers, 60 à 80 euros par mois. Une prostitution sauvage, sous la coupe des propriétaires et des voisins.
Les fonctionnaires métropolitains, eux, se pressent de moins en moins à Mayotte. La prime d'éloignement n'y fait plus rien. A la rentrée, il manquait 400 enseignants. " On m'avait dit que c'était la France ", résume un jeune Congolais de 18 ans, dépité, alors qu'il venait d'obtenir son statut de réfugié. Il s'appelle Baguma et son seul objectif est de rejoindre au plus vite " la France ". La vraie.
Elise Vincent
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La suite est du même acabit...
Objet: article du monde = sans commentaires !!!!
Les mineurs étrangers isolés, une " bombe à retardement "
DE L'AVIS de tous les acteurs de terrain, le sort des jeunes migrants livrés à eux-mêmes, ceux que l'on appelle les mineurs étrangers isolés (MIE), est une véritable " bombe à retardement " à Mayotte. Ces jeunes seraient environ 3 500 sur l'île. Un chiffre colossal à l'échelle du département ( 212 000 habitants), qui correspond à plus de la moitié des mineurs arrivant en métropole.
Beaucoup de ces jeunes sont envoyés seuls par leur famille depuis les Comores. Malgré la vie précaire à Mayotte, celle-ci est toujours considérée comme plus enviable. Beaucoup se retrouvent aussi isolés après l'expulsion de leurs parents, ces derniers préférant taire aux forces de l'ordre qu'ils ont des enfants.
A Mayotte, le rapport à la famille n'est pas le même qu'en métropole ; 70 % des mineurs dits " isolés " sont quand même rattachés à des parents plus ou moins lointains. Mais un certain nombre se retrouvent utilisés par ces derniers comme homme ou femme à tout faire. L'une des grandes inquiétudes liées à ces jeunes " chats sauvages ", comme les appelle Philippe Duret, directeur de Tama, une association qui essaye de retisser du lien avec les familles restées aux Comores, est leur violence croissante. Mayotte connaît une forte hausse des cambriolages avec agressions qui leur sont attribués.
La préfecture juge d'ailleurs " extrêmement préoccupants " les 15 % de ces mineurs - soit 500 à 600 enfants - qui n'ont aucun adulte référent, pas même un oncle ou un cousin. Un grand nombre des poubelles renversées de l'île sont de leur fait, celles-ci étant leur seul moyen de subsistance.
Pas de structures adaptées
La juge pour enfants du tribunal, Christine Defoy, est catastrophée par cette situation. Elle en parle au bord des larmes. Toutes les solutions existantes en métropole sont en effet inopérantes à Mayotte. L'aide sociale à l'enfance (ASE) ne dispose que de trois assistantes sociales pour toute l'île et celles-ci n'ont ni voiture pour leurs visites, ni frais remboursés si elles se déplacent avec leur propre véhicule. Il n'existe par ailleurs qu'une cinquantaine de familles d'accueil. La plupart ne sont pas vraiment formées et hébergent jusqu'à six enfants. Le seul foyer de l'île compte sept places, toujours prises... Même pour les mineurs condamnés dans le cadre de procédures pénales, il n'existe pas de structure adaptée et Mme Defoy admet qu'elle est parfois obligée de les remettre en liberté sans accompagnement. L'une des raisons de cette situation, outre le manque de moyens alloués par l'Etat, vient du conseil général de Mayotte. Ses élus, à commencer par son président, Daniel Zaïdani (divers droite), sont comme la majorité des Mahorais, très hostiles à l'immigration comorienne, et considèrent que s'occuper des mineurs isolés attise " l'appel d'air ".
E. V.
8 millions
La France injecte depuis des années - sans succès - des millions d'euros aux Comores pour y améliorer les infrastructures et limiter l'afflux de migrants. En 2011, plus de 8 millions d'euros ont encore été versés sans qu'on ne sache trop où ils se sont évaporés en raison notamment de la corruption.
Droits de reproduction et de diffusion réservés Le Monde 2012.
En rétention, la machine à expulser bat son plein
500 000 euros ont été consacrés à la réfection du centre de rétention dans lequel passent chaque année 20 000 migrants
Depuis longtemps, le centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte est la bête noire des défenseurs des droits de l'homme. Cette ancienne caserne de pompiers abritée derrière de hauts murs est le lieu où défilent, chaque année, les 20 000 migrants renvoyés inlassablement aux Comores par les autorités françaises. Le hasard veut qu'il se situe juste à côté d'un village dénommé Labattoir.
Le centre est interdit à la presse depuis des années. Le Monde a obtenu exceptionnellement l'autorisation d'y rentrer lors de la visite du Défenseur des droits, Dominique Baudis. Le CRA est aujourd'hui plus " présentable " : des travaux de réhabilitation y sont en cours. Jusque-là, les seules images qui avaient filtré de l'intérieur étaient celles de migrants entassés dans une pièce, dormant à même le sol sous la chaleur d'un toit en tôle.
Lors de notre visite, les travaux n'étaient pas terminés, mais au lieu d'une seule salle, trois pièces étaient en cours d'aménagement avec leurs propres douches et sanitaires : une pour les hommes, l'autre pour les femmes, la dernière pour les familles. Les murs avaient été repeints en mauve et des bancs installés à côté de piles de matelas.
Une vingtaine de Comoriens - dont des femmes et des enfants - allaient et venaient dans le centre. D'autres faisaient la queue pour utiliser la cabine téléphonique du couloir. " La cabine la plus appelée de Mayotte ", commentait un responsable policier. Jusqu'en 2008, les migrants étaient nourris dans une grande gamelle collective. Un réfectoire est aujourd'hui en construction. Les travaux, qui comportent aussi une cour de promenade, devaient être achevés ces jours-ci.
Les normes du CRA de Mayotte, même après ces travaux d'un montant de 500 000 euros, devraient néanmoins rester très en deçà de celles de métropole. Même si le ministère de l'intérieur a annoncé, le 11 décembre, que la capacité maximale d'accueil allait être ramenée de 140 à 100 places. Un nouveau CRA est donc en projet pour 2015. D'une capacité de 140 places, il comprendra des unités de 12 à 40 personnes.
Les locaux refaits, la logique des expulsions massives ne devrait pas changer. Alors qu'en métropole, les migrants séjournent en moyenne huit jours en rétention, à Mayotte, ils y passent rarement plus de vingt-quatre heures. Lors de notre visite, 180 personnes avaient été interpellées dans la nuit. En début d'après-midi, plus de 100 avaient déjà été renvoyées aux Comores.
Le travail des officiers de la police aux frontières (PAF) consiste à trouver rapidement des places sur les bateaux et avions reliant Mayotte aux Comores. Un trajet de cinq heures en bateau et de vingt à trente minutes en avion. Le record du CRA appartient à une femme, expulsée " à 17 reprises ", ont expliqué les policiers à M. Baudis.
Ce contexte a poussé l'administration à adopter des pratiques contestées par les défenseurs des droits des étrangers. Notamment vis-à-vis des enfants mineurs, en principe non expulsables s'ils ne sont pas accompagnés. Pour pouvoir malgré tout les éloigner, on leur attribue parfois un adulte " référent " même si celui-ci n'est pas un de leurs parents.
Une autre pratique débattue concerne les expulsions de migrants se déclarant " parents d'un enfant français ", en principe non éloignables. Mayotte connaît une explosion du trafic de certificat de naissance sur le sol de complaisance, le sésame pour être régularisé. Alors qu'en métropole ces personnes sont rarement expulsées, ici la préfecture fait une interprétation très stricte du droit.
La surveillance sanitaire est le point le plus litigieux. A chaque fois que des migrants sont interpellés en mer, une infirmière court à l'embarcadère les examiner. Les cas les plus graves sont emmenés à l'hôpital où il y aura bientôt un lieu dédié à ces consultations. Mais en août, un bébé a malgré tout été retrouvé mort au CRA. Et en novembre, l'infirmière que Le Monde a pu rencontrer, avait examiné, ce jour-là, 112 personnes entre 7 heures et 14 h 42.
E. V.
" On a créé un département, il faut assumer "
Dominique Baudis, Défenseur des droits
Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, s'est rendu, à Mayotte, du 22 au 24 novembre. Il devrait rendre un avis sur la situation de l'île en mars 2013.
Etant donné la situation de Mayotte, quelles mesures urgentes devraient être prises ?
Toutes les missions du Défenseur des droits sont questionnées par ce qui se passe à Mayotte : la déontologie de la sécurité, la lutte contre les discriminations, etc. L'île est devenue un département français il y a un an et demi et cela a mis par terre toutes les structures traditionnelles. Il y a donc un " choc " avec le modèle métropolitain. Le plus urgent toutefois, c'est de résoudre la situation des enfants. Celle des petits Mahorais mais aussi celles des mineurs étrangers isolés, comoriens pour la plupart, qui souvent grandissent en lisière des forêts.
Quelle est la responsabilité de l'Etat ?
On a fait le choix de la départementalisation, il faut assumer. Notamment dans les domaines où la situation est la plus grave. En France, les départements ont en charge l'aide sociale à l'enfance (l'ASE) et l'action sociale, qui représentent entre 40 % et 70 % de leur budget annuel. Or, à Mayotte, le conseil général consacre plus de 80 % de son budget en fonctionnement ! Pour tout un tas de raisons, il ne peut faire face à ses responsabilités. Il faudrait donc envisager, à titre conservatoire, que l'Etat reprenne les commandes sur ce dossier.
Je constate par ailleurs que l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) n'est pas présent à Mayotte alors que les besoins y sont plus importants qu'en métropole. Néanmoins, l'Etat a enfin pris la mesure des problèmes, en particulier sur le centre de rétention, l'un des plus fréquentés de France. Il faudra veiller dans le futur centre, prévu pour 2015, qu'il y ait bien un bâtiment à part pour les familles. Sinon la France risque d'être de nouveau condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
A plus long terme, quelle direction l'action publique devrait-elle prendre ?
Mayotte ne peut pas être isolée de son contexte régional : les Comores, La Réunion, l'océan Indien... Tous ceux qui ont réfléchi sur l'afflux migratoire sur l'île ont conclu qu'il n'y avait pas de solutions durables sans cela. C'est difficile, car les Comores considèrent qu'ils sont chez eux à Mayotte et que le territoire est le leur. Mais une fois les positions de principes énoncées, on peut chercher des solutions. A mon niveau, c'est ce que je veux essayer de faire en nouant un dialogue avec la Commission des droits de l'homme des Comores, créée il y a un an. J'espère m'y rendre au premier semestre 2013. Je pense que l'on peut, même dans un cadre non gouvernemental, convaincre les autorités comoriennes de l'intérêt de ne pas laisser leurs citoyens mettre leur vie en danger ainsi que celle de leurs enfants en prenant la mer dans des embarcations de fortunes.
Propos recueillis par E. V
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Voilà pour cette lecture peu réjouissante...
Nous tenions à vous faire également partager les côtés plus sombres de cette île si loin de la métropole.
Lointaine par la distance nous séparant mais aussi par les différences que nous pouvons relever chaque jour. C'est une expérience que nous ne regrettons pas.
On vous aime!
Avec un peu d'avance, tous nos meilleurs voeux pour cette nouvelle année.
À bientôt!